Estivales de la Question animale

26 juillet 2012 - Yves Bonnardel

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Propositions d'outils et d'exercices collectifs pour militer contre le spécisme (décharge émotionnelle, groupes de conscience, théâtre-forum)

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Introduction par les auteurs

La question animale est une question centrale, cruciale, dans nos sociétés. Le spécisme est au fondement de notre civilisation. Les militants animalistes rencontrent des difficultés importantes au quotidien ; en tant que végétariens, ils se heurtent à un faisceau de réactions négatives qui visent à les inhiber et à les décrédibiliser. En tant que militants (mais cela a partie liée avec ce qui précède), il apparaît très difficile de convaincre les autres de la justesse de notre point de vue. Nous sommes en outre très affectés par la façon dont la société nous considère et nous délégitime. Cela ne nous aide pas à intervenir de façon adaptée. Je propose de tester des outils à mettre en oeuvre collectivement pour mettre à jour nos inhibitions et autres difficultés diverses et tenter de réfléchir et développer ensemble des modes d'intervention efficaces.

Yves Bonnardel

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Yves Bonnardel

Pas d'enregistrement audio

Petite retranscription écrite :

60 personnes


Je proposais des ateliers d'exercices collectifs pour lutter contre le spécisme. Je ne suis pas un spécialiste de ces questions-là. Suite à une expérience arrivée par hasard dans un groupe d'hommes, j'ai proposé aux gens autour de moi (un végétarien et un non végétarienà de parler pendant cinq minutes de choses qu'avait vécu le végétarien, la personne non-végétarienne devait parler de réactions végéphobes qu'elle avait le souvenir d'avoir eues. Cinq minutes sans être interrompu, ni sans qu'on commente ce que la personne disait. Et finalement, ces gens qui étaient dans le déni par rapport à la végéphobie, ont été convaincus de l'existence de répression sociale qui avait des répercussions sur la confiance en soi, les actes politiques...


J'ai eu l'idée de proposer ça parce que le militantisme dans le milieu animaliste est un militantisme où on a peu de discussions et on partage peu d'expériences ensemble, on reste dans une perception de la lutte individualisée. Il faudrait faire plus d'exercices collectifs, faire plus de choses à plusieurs sur notre militantisme. Par ex., les groupes de conscience féministes (= les militantes se retrouvaient pour parler de leur vie, en parlant elles s'apercevaient que beaucoup de pb qu'elles vivaient au quotidien étaient communs à ces femmes et devenaient des pb sociaux et pouvaient être analysés en terme de domination, de structure sociale, ce qui permettait une prise de conscience mais aussi de prendre courage, de se sentir épaulées et de retourner à la vie quotidienne armées face aux pb qu'elles rencontraient) ont été une innovation dans les années 70. Essayer de faire au sein des événements qu'on organise des groupes de conscience pourraient se révéler positif. Cependant, nous ne sommes pas en prise avec les pb que vivent les animaux, nous sommes plutôt dans une situation enviable (≠ au féministes) parce que nous ne sommes pas les dominés. Pourtant, à cause de la végéphobie, on pourrait faire des groupes de conscience sur ce sujet.


Quand on organise un pique-nique végé, ça pourrait être quelque chose à proposer aux gens. Ça peut être une façon de politiser son végétarisme. Un exercice tout bête serait de se mettre par trois et qu'on fasse ça : parler cinq minutes sur un thème, sans qu'il y ait nécessairement de retour des autres, puis qu'on reprenne place et qu'une personne sur les trois livre à tout le monde un résumé.

Après on fera un exercice de théâtre forum.


[exercices faits par les participants et suivis d'un débat]

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