Estivales de la Question animale

28 juillet 2012 - Brigitte Gothière de l'association L214

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L'élevage, le transport et l'abattage des bovins en France

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Introduction par l'auteur

Nous essaierons d'y voir plus clair sur la situation actuelle des êtres sensibles désignés sous le terme générique de bovins ("vaches laitières", "veaux", "boeufs"…). Pour cela, nous évoquerons aussi bien la vie de ces derniers (insémination, séparation, castration, mammites, boiterie, élevage, traite, transport, matador, abattoir), la législation (les réformes), l'environnement (pâturages, fourrage, soja…) et tout ce qui touche des apports nutritifs tant vantés par la filière viande (calcium, fer, protéines).

Brigitte Gothière, de l'Association L214

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56 personnes

Pas de transcription écrite mais un diaporama de la présentation très complet et en PDF (2,9Mo).

Discussions après la présentation

David : En France et dans d'autres pays, le lait est la première source d'iode de la population et non pas le sel iodé. Des études disent que c'est parce qu'on donne beaucoup d'iode aux vaches et aussi parce qu'on lave les pis avec de la bétadine ou d'autres produits iodés, qui passent dans le lait. Du coup, le taux d'iode est plutôt excessif. Du coup, les enfants sont en excès d'iode. (cf. documents de l'AFSSA)


Tiffany : Si les transporteurs ne respectent pas les règles de pause ou la norme concernant le plafond et se font arrêter ?


BG : Ils doivent résoudre les pb mais les interpellations sont très rares. Certaines unités de gendarmerie sont formées et interviennent sur les bétaillères.


Anou : Les taureaux reproducteurs sont plus agressifs. Est-ce qu'on les enferme dans des cages individuelles ?


BG : Si c'est comme les verrats, ils sont seuls.


Yves : Vous voyez quoi comme perspective de lutte intéressante par rapport à ça ?


BG : Mettre les informations à disposition, ensuite le tract et essayer de monter des actions par rapport à ça. Il y a beaucoup de possibilités de départ : faire tomber les trois produits laitiers par jour du PNNS, faire une demande au nouveau ministre de l'agriculture pour supprimer le décret cantine...


Véronique : Pourrais-tu nous dire quelques mots sur le programme des vaches hublots ?


BG : Ça existe encore du côté de Clermont-Ferrand. Ça avait commencé dans les années 60. L'INRA les utilise pour ses recherches.


Ghania : J'ai fait une manif devant l'INRA et on a été reçus par F. Delomé. On demandait que les vaches à hublot cessent. Ils nous ont dit de ne pas s'inquiéter, que les vaches étaient bien traitées. On nous a roulés dans la farine. Brigitte Bardot est intervenue mais on n'a rien obtenu : il a dit que c'était un projet sociétal, il a parlé d'écologie.


Marine : Quand vous avez lancé les sites viande.info, avez-vous eu des pb avec des lobbies ?


Tiflo : Avant, ça s'appelait « la vache qui pleure » mais le groupe bel qui contient la vache qui rit a fait pression pour qu'on change de nom.


BG : Par presse interposée, les lobbies se sont plaints qu'on ait pris viande.info, mais pas plus.


Héléna : Quelles sont vos sources ? J'expliquais récemment à des ingénieurs agronomes que les animaux sélectionnés génétiquement meurent jeunes et ils ne me croyaient pas.


BG : Les principales sources est l'EFSA et l'INRA. On mettra les sources avec le document sur Internet.


Héléna : Je croyais qu'on retirait le veau à leur mère pour ne pas qu'il tète, mais si on lui donne du lait en poudre, quel est l'intérêt ?


BG : Pour des pb sanitaires, de gestion, c'est plus simple. On ne peut pas avoir les veaux au milieu des vaches laitières. Ils peuvent se servir du lait de la vache pour le nourrir dans les premières heures.


Tiflo : S'ils restent longtemps ensemble, ils créent une relation.


Christophe : J'avais regardé le documentaire Adieu veaux, vaches, cochons... et on voulait savoir comment vous avez eu contact avec les éleveurs pour avoir toutes ces images.


BG : L'auteure du documentaire, Béatrice Limart a fait un gros travail.


Seb : Les campagnes bovins sont très importantes car quand on parle de la viande aux gens, on pense au steak, même si ce n'est pas la viande qui est la plus consommée. D'un autre côté, ce n'est pas évident de rendre compte de la douleur des bovins. Ce sont les seuls animaux qu'on peut voir dans les prés. C'est difficile de faire des campagnes en s'appuyant sur la souffrance animale. On voit que quand la filière communique sur la viande, elle communique sur la viande bovine car elle a des choses à mettre en avant. Ça reste des exploitations à taille humaine.


Yves : Pour les vaches à viande, le fait qu'elles soient à l'extérieur réduit les frais de fourrage.


Élodie : J'ai retenu d'Earthlings c'est que le cuir venait en grosse majorité de l'Inde.


Clèm : Le plus gros producteur mondial est la Chine et l'Inde est en deuxième ou troisième position.


Sophie : Les tanneurs y utilisent des produits chimiques qui contaminent les rivières.


Isabelle : La viande bovine est emblématique. Si on laisse tomber la viande bovine, il y a une forte probabilité de se retourner sur la viande de poulet, poissons, cochons, parce qu'on a l'impression qu'ils sont moins sensibles. Les lobbies de la viande de poulet sont moins organisés, plus faciles à attaquer, ils ont moins d'argent. Je ne dis pas que c'est faisable, c'est juste une réflexion.


Romain : Je suis intéressé par ce que tu as dit sur INTERBEV. Ont-ils des intervenants réguliers ?


BG : Ils ont des salariés qui ne font que ça. Ils envoient des interventions dans les établissements scolaires. Un collège en Normandie a été démarché par le CIV, à travers de l'infirmière, cadré avec le programme de 5° pour correspondre aux impératifs pédagogiques en SVT.


Yves : Il faudrait les faire venir et faire filmer leur intervention puis dénoncer les choses fausses qu'ils disent.


Hélène : L'idée d'Yves est très bien. Dans le principe de neutralité de l'école, on pourrait considérer qu'avoir un plaidoyer pour la viande est en désaccord avec le principe de neutralité de l'école et la liberté de conscience.


BG : Oui, mais nous ne pourrions plus y aller.


Christophe : J'ai vu un France 3 avec un reportage sur une école qui visitait des élevages de porcs, on leur expliquait l'insémination artificielle.

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